En France, l’histoire des pompiers débute au Moyen Age.

Les incendies étaient alors difficiles à maîtriser, l’organisation compliquée et les bâtiments sensibles aux incendies. Les moyens de lutte restaient rudimentaires, seaux en bois enduits de poix puis en toile ou en peau.

En 1716 : création du corps « des gardes pompes »

En 1811 : création du corps « des sapeurs-pompiers »

Dans les communes, la Garde Nationale pouvait être employée pour la lutte contre l’incendie.

 

Sur la commune de CHÂTRES,

Le 18 décembre 1800, « Extrait du bulletin Paroissial »

Dans la soirée, un violent incendie éclate à la ferme de la Jarrie, à droite de la porte cochère, dans « l’aire de la grange à blé, située au nord de la ferme ».

Ce bâtiment, qui mesurait environ 37 mètres de long sur 10 de large, devint la proie des flammes, avec la bergerie et divers appentis. La malveillance était la cause de ce sinistre et les soupçons tombèrent sur deux mendiants mécontents des aumônes du fermier.

Le 11 juillet 1880

Le Conseil Municipal approuve le devis présenté pour l’achat d’une pompe et de ses accessoires, ainsi que pour l’habillement des hommes.

Une souscription avaient été lancée pour l’achat de cette pompe. On y retrouve le nom des souscripteurs et les sommes souscrites.

Le 1er août 1880

Le Conseil Municipal a décidé qu’il serait acheté une pompe refoulante et aspirante, et que le bâtiment à construire serait élevé sur la place dite de « la Petite Ferme ».

Le 2 novembre 1880

Le Conseil Municipal décide de souscrire une assurance contre les accidents pouvant arriver, dans l’exercice de leurs fonctions, aux pompiers de la commune.

Le 23 janvier 1881

La souscription « FONTAINE » autorisée par le Préfet est acceptée :

  • 100 francs de don pour l’achat de la pompe,
  • une avance de 300 francs qui devra être remboursée en 1885 et 1886, et devant servir à payer une partie du bâtiment de la pompe.

Le 25 juin 1881

Attribution de nouveaux crédits pour la finition du local et l’habillement des hommes.

La commune, ne pouvant pas faire face à ces dépenses supplémentaires, est obligée de reporter la construction du Lavoir.

Le 9 Novembre 1884

La pompe est assurée pour 1500 francs.

 

« EXTRAIT DU REGISTRE DES ARRETES DE LA COMMUNE DE CHÂTRES EN DATE DU 13 juillet 1885 »

« Les électeurs soussignés se sont réunis à la Mairie et ont pris l’engagement de servir pendant 5 ans comme pompiers et de se soumettre à toutes les obligations du règlement qui a été précédemment arrêté».

Ils reconnaissent avoir reçu de la Mairie :

  • un képi,
  • un casque,
  • une ceinture,
  • une cravate,
  • un pantalon de treillis,
  • une veste.

Casque ayant appartenu au sapeur Louis Pelletier


Ils s’engagent à tenir les dits objets en bon état et de les rendre en cas de démission, révocation ou d’absence de longue durée.

Le sous-lieutenant et le sergent ont reçu chacun un sabre ou poignard et le tambour, une caisse avec ses accessoires.

Cette réunion projetée n’a pas eu lieu et a été remise après la Sainte Barbe au 15 décembre 1885.

Le 13 novembre 1898

Achat de vêtements pour un sapeur-pompier

Le 4 mars 1900

Le Conseil Municipal décide que la subvention accordée par le Ministre de l’Intérieur sera spécialement accordée à l’entretien du matériel d’incendie : achat d’une demi-garniture et d’un hérisson, aucun des sapeurs-pompiers ne réunissant les conditions exigées pour recevoir un secours.

Le 26 janvier 1902

Le Conseil Municipal désire que la subdivision des sapeurs-pompiers dont l’engagement expire le 2 mai 1902, renouvelle cet engagement pour 5 nouvelles années à partir de cette date.

 

« EXTRAIT DU REGISTRE DES DELIBERATIONS DE LA COMMUNE DE CHÂTRES EN DATE DU 19 juin 1904 »

« Après lecture par Monsieur le Maire du décret du 10 novembre 1903 relatif à l’organisation des corps des sapeurs-pompiers, il a invité le Conseil Municipal à délibérer sur les articles 3 et 37 dudit décret

Le Conseil Municipal

Considérant

- qu’il existait dans la commune une subdivision de pompiers, laquelle a pu être réorganisée en 1902

- que cette institution est essentiellement utile

- que la commune, dont la population est de 306 habitants, possède un matériel de secours suffisant composé des objets dont la désignation suit :

(il n’y a aucune indication)

Emet

le vœu que la subdivision actuelle soit réorganisée conformément au décret du 20 novembre 1903 et comprenne au plus 20 hommes

Et s’engage

à subvenir au moyen de crédits qui seront inscrits chaque année au budget pendant une période minimum de quinze ans aux dépenses énumérées dans l’article 36 du décret précité, qui sont :

 

  1. les frais d’habillement et d’équipements des sous-officiers, caporaux et sapeurs-pompiers et les frais d’achat de tambours ou clairons,
  2. l’entretien de la pompe et des accessoires,
  3. les frais de registres, livrets, papiers, contrôle et tous les menus frais de bureau,
  4. les pensions et secours à la charge des communes.

Ces dépenses sont réglées par le Maire sur mémoires visées par le Chef de corps. Elles sont mandatées au nom des créanciers réels et acquittées suivant les mêmes règles de comptabilité que les autres dépenses municipales.

Le Conseil Municipal déclare en outre être disposé à faire profiter les sapeurs-pompiers des avantages et indemnités ci-après :

- primes d’assiduité aux manœuvres et aux incendies : 130 francs

- subvention annuelle par homme : 6 francs

et à voter également chaque année au budget pendant quinze ans les allocations qui pourront être nécessaires à cet effet.

En ce qui concerne la création d’une caisse de secours et de retraite, le Conseil Municipal est d’avis d’ajourner sa décision.

Monsieur Le Maire a demandé ensuite au Conseil de désigner, conformément à l’article 10 du décret du 10 novembre 1903, deux de ses membres pour faire partie de la commission chargée de prononcer l’admission des sapeurs-pompiers.

Ont été élus à la majorité des suffrages :

MM. Louis ROSSIGNOL et Paul CREDEVILLE

Lesquels ont déclaré accepter ces fonctions ».

 

« EXTRAIT DU REGISTRE DES ARRETES DE LA COMMUNE DE CHÂTRES EN DATE DU 27 juin 1904»

« La commission chargée de prononcer l’admission des pompiers instituée par le Préfet de Seine et Marne, a désigné M. GERAULT Théophile, cultivateurs aux Boulayes, commune de Châtres, comme sous-lieutenant de la subdivision des pompiers autorisée par arrêté de M. le Préfet de Seine et Marne en date du 22 juin 1904, et prie M. le Préfet de bien vouloir appuyer cette proposition de nomination auprès de M. le Président de la République ».

La subdivision des sapeurs-pompiers de Châtres fut constituée en plus de l’officier Théophile GERAULT

de MM.

Alexandre GARNIER, Sergent Major

Henri REGNAULT, Caporal fourrier

Hubert PELLETIER, Caporal

Adolphe EGASE, tambour et garde-magasin

Théognis THOREAU, Joseph LEFEBVRE, Eugène GUEFFIER, Zacharie MARECHAL, Fernand BERAU, Jean SOBRE, Georges FAUVEAU, Ernest POTTIER et Louis PELLETIER, sapeurs.

 

Le caporal Hubert Pelletier

Subdivision de Châtres

 

Le 21 août 1904

Achat d’habillement pour les pompiers et demande d’aide sur les fonds départementaux.

Le 9 octobre 1904

Le Maire informe le Conseil que la subvention sollicitée sur les fonds départementaux pour l’habillement des pompiers a été rejetée

Le 28 mai 1905

Nouvelle demande d’aide sur les fonds départementaux

 

« LA SAINTE BARBE 1905 »

« Extrait du registre Paroissial »

Le 2 décembre 1905, la subdivision des sapeurs-pompiers de Châtres s’est rendue à l’Eglise en bon ordre, tambour battant en tête. L’assistance accourue pour assister à cette fête de famille était nombreuse, et si elle a trouvé l’édifice gracieusement paré pour la circonstance, elle a surtout admiré la bonne tenue et l’attitude martiale de nos sapeurs-pompiers.

L’après-midi, ils ont porté les brioches et les insignes aux membres honoraires. Cette occupation agréable et salutaire à la fois, leur a permis d’attendre patiemment le banquet du soir qui avait lieu cette année chez M. MARECHAL. L’heure d’arrivée, autour d’une immense table dressée en fer à cheval, ont pris place, avec les sapeurs-pompiers, une vingtaine de membres honoraires. Chacun a fait honneur au menu plantureux qui a été servi.

A la fin du repas, ils ont cherché dans leur répertoire leurs meilleurs morceaux, hymnes patriotiques, chansonnettes comiques sont venus tour à tour bercer les auditeurs et exciter dans leurs cœurs des sentiments bien français, l’amour du pays et une gaité très expansive.

Les réjouissances d’usage ont terminé cette belle journée qui a laissé dans tous les esprits le plus agréable souvenir, l’impression la plus favorable, tant la modération, la concorde, la cordialité et l’amabilité ont été grandes entre tous ceux qui y ont pris part.

Un regret s’est portant échappé de toutes les lèvres : on a trouvé bien courtes les quelques heures ainsi passées en famille et l’on s’est séparé en se donnant rendez-vous pour l’année prochaine.

Le 18 septembre 1907

Après avoir pris connaissance de la note de Monsieur le Préfet de Seine et Marne en date du 13 septembre 1907, le Conseil Municipal fixe à 14, y compris l’Officier le tambour, l’effectif minimum de la subdivision des pompiers de Châtres, étant donné le chiffre peu élevé de la population de la commune.

Le 1er Novembre 1910

Le Conseil Municipal décide que les effets inutilisables des pompiers seront distribués aux personnes nécessiteuses par les soins de la Commission déjà chargée d’admettre les pompiers dans la subdivision.

Le 21 décembre 1919

En vue de la réorganisation de la subdivision des pompiers, le Conseil désigne MM. PIGEON et GAUDRY pour faire partie de la commission chargée de prononcer l’admission des pompiers, conformément à l’article 10 du décret du 10 novembre 1903.

Le 1er février 1920

Le Conseil Municipal considérant qu’il existe déjà dans la commune une subdivision de sapeurs-pompiers dotée d’un matériel de secours suffisant,

- Emet le vœu que la subdivision actuelle soit réorganisée conformément au décret du 10 novembre 1903 et comprenne au plus 14 hommes,

- S’engage d’inscrire au budget les crédits nécessaires pendant une période de quinze ans aux dépenses énumérées dans l’article 36 du décret précité.

Le 26 septembre 1925

Réfection de la toiture du magasin de la pompe

Le 21 avril 1928

Le Maire signale que la pompe à incendie a besoin de réparations à la suite du dernier incendie et qu’il serait nécessaire d’acheter 50 mètres de tuyaux supplémentaires en toile. Le Conseil Municipal décide l’achat des tuyaux nécessaires ainsi que la réparation de la pompe.

Le 24 février 1929

Lecture est donnée de la lettre de Monsieur le Préfet relative au groupement en syndicat de communes en vue d’acheter du matériel moderne et de déplacement rapide pour combattre les incendies, et à l’adhésion éventuelle de la commune au syndicat intercommunal en voie de formation à Chaumes en Brie. Le Maire fait connaître que des pourparlers sont engagés avec la commune de Fontenay-Trésigny en vue de s’assurer le concours du matériel de Fontenay-Trésigny. Réponse sera donnée à Monsieur le Préfet aussitôt qu’une solution aura été adoptée.

 

Médaille d'honneur des sapeurs pompiers décernée au caporal Hubert Pelletier pour ses 30 années de services

 

En 1932, le Conseil Général de Seine et Marne adopte le principe de l’organisation d’un service de défense contre l’incendie pour permettre au Préfet de mieux coordonner les actions des centres de secours communaux.

Le 17 février 1935

La commune décide d’adhérer à la répartition du fonds d’abonnement entre les chefs-lieux des centres principaux et secondaires

Le 28 juillet 1935

Monsieur le Maire précise que la commune est rattachée au centre de Fontenay-Trésigny en cas d’incendie.

Le 30 juin 1955

Vente de la pompe à incendie pour la somme de 10.000 francs.

 

Recherches et rédaction par Madame Simone CUGNOD